La sexualité de la femme
La sexualité de la femme pose beaucoup d'interrogations, en particulier aux hommes mais aussi aux femmes elles-mêmes, et c'est sans doute sur la sexualité féminine que les hommes ont le plus d'idées préconçues et fausses. Il faut donc répondre à ces interrogations et faire le tri entre les idées fausses reçues, depuis plusieurs générations, et certaines vérités, même si elles ne plaisent pas à tous ceux qui vont les entendre, et en particulier aux hommes !
Rappelons d'abord que les premiers gynécologues (avant de devenir sexologues) à avoir pris en considération, et faits des études sérieuses sur la sexualité féminine, sont William Masters et Virginia Johnson aux Etats-Unis dans les années 1950. Une des premières et des plus importantes publications de ces sexologues s'est faite en 1966 et a eu pour titre "Human Sexual Response".
Cette publication a très longtemps figurée comme livre de référence dans toute bonne bibliothèque de sexologues, même s'il n'étaient pas très nombreux à l'époque.
A partir de cette publication, la femme a été reconnue comme une identité particulière au même titre que l'homme, et non comme étant l'équivalent de l'identité masculine avec des attributs en moins.
Depuis cette période, l'évolution des connaissances, en matière de sexualité de la femme, se fait dans le même sens, à savoir que la femme est reconnue comme ayant des caractères sexuels qui lui sont propres.
Un des caractères de la sexualité féminine, qui nous parait être un des plus important, est la plus grande sensibilité de la femme à tous les niveaux de son corps.
Contrairement aux hommes, les femmes apprécient beaucoup plus les caresses sur tout leur corps que les hommes qui apprécient ces caresses quand elles sont prodiguées principalement au niveau de leur sexe. Lorsque le sexologue consulte un couple pour un problème sexuel, quel qui soit, il aura toujours pour premier travail de faire comprendre aux deux partenaires cette différence. Il devra donc conseiller des exercices avec des caresses très générales sur tout le corps pour que la partenaire puisse trouver du plaisir et une excitation sexuelle.
Cette sensibilité féminine passe aussi par les cinq sens et, en autre, par la voix de son partenaire qu'elle appréciera tout particulièrement dans certaines circonstances. Les hommes aussi sont très sensibles à la voix féminine qui peux exercer un très grand pouvoir de séduction sur les hommes.
La masturbation a été très longtemps une pratique purement masculine.
En effet, les femmes n'y avaient pas recours du fait du poids de l'interdit social qui a était très longtemps beaucoup plus pesant pour les femmes que pour les hommes. Lorsque les hommes parlent d'autoérotisme ils emploient le mot "masturbation" alors que les femmes disent qu'elles se caressent. On voit dans cette différence de vocabulaire ce qui a été dit plus haut, à savoir que la sensibilité de la femme est très orientée vers les caresses pour obtenir du plaisir. Lorsqu'une femme consulte pour une dysfonction sexuelle, comme une anorgasmie, et qu'elle a toujours refusé la masturbation dans un contexte social d'interdit Judéo-chrétien, le sexologue devra convaincre cette femme de l'utilité de la masturbation pour découvrir son corps, sa sensibilité érotique et pouvoir obtenir seule un orgasme, avant que le partenaire ne puisse le lui donner.
L'excitation sexuelle est un des grands moments de la sexualité de la femme.
L'excitation de la femme se traduit essentiellement, sur le plan physiologique, par une lubrification vulvo-vaginale qui permettra au partenaire de pénétrer à l'intérieur du vagin, sans difficulté et sans douleur pour la femme. Cette phase d'excitation ne se produit pas aussi rapidement que l'érection chez l'homme. En quelques minutes un homme pourra avoir une érection alors qu'il faudra beaucoup plus de temps à une femme pour obtenir une excitation qui se traduira par une lubrification vulvo-vaginale, mais aussi par un agrandissement de la cavité vaginale tant en longueur qu'en largeur. Si la femme n'est pas bien préparée à la pénétration, mais qu'elle l'accepte pour plaire à son partenaire, elle risque d'avoir une douleur lors de la pénétration.
Les femmes considèrent souvent que le terme de leur excitation sexuelle doit être l'orgasme.
Certaines l'obtiennent facilement, si le partenaire masculin est suffisamment à l'écoute de sa partenaire, mais d'autres femmes ont beaucoup de difficulté à avoir un orgasme, même avec un partenaire expérimenté sexuellement. Ces femmes rentrent alors dans un cercle vicieux tel que la peur de ne pas obtenir de plaisir les empêchent de se laisser aller à leur sensualité. Lorsque l'esprit se concentre trop sur un but bien précis, il est impossible de se laisser aller or, pour obtenir un orgasme, il faut impérativement se laisser envahir par le plaisir que vous donne le partenaire et laisser son esprit vagabonder.
La sexualité de la femme passe aussi par des connaissances sur l'orgasme vaginal et l'orgasme clitoridien.
Rappelons que l'orgasme vaginale n'est pas plus "mature" que l'orgasme clitoridien qui n'est pas infantile comme cela a été écrit durant de nombreuses années.
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