Décalotter
Verbe transitif
D'un point de vue médical, le verbe décalotter signifie découvrir le gland en faisant glisser vers l'arrière la partie de peau qui recouvre le gland et qui porte le nom de prépuce.
Le décalottage consiste donc à rétracter manuellement le prépuce vers la base du pénis.
Mobile le long du gland du pénis après la puberté, le prépuce du nouveau né et de l'enfant en bas âge lui est en revanche « solidaire » du gland. Cette adhérence physiologique entre prépuce et gland est naturelle et va progressivement s’atténuer au fur et à mesure que l'enfant grandit.
Conseillé à l'époque pour prévenir l'apparition d'un phimosis et d'éventuelles infections, le décalottage manuel chez le bébé et le jeune garçon est aujourd'hui déconseillé par de nombreux pédiatres et médecins qui préconisent plutôt de laisser faire la nature.
« La plupart des études qui ont été faites sur le sujet montrent que le décalottage n’a aucune fonction, ni hygiénique, ni pour empêcher le phimosis, qui est un phénomène spontanément rare.(...) Le décalottage est une pratique culturelle en France, pas du tout dans d’autres pays. Pourtant, il n’y a pas plus de phimosis ailleurs qu’en France. Ça veut bien dire que décalotter le prépuce ne sert à rien. » explique le médecin généraliste et écrivain Martin Winckler.
Petit, l'enfant « joue » fréquemment à tirer sur son sexe et c'est grâce à cela et aux érections spontanées qui apparaissent lorsque l'enfant grandit que la rétractation du prépuce sur le gland se fait naturellement.
Plus grand, il faudra lui apprendre la nécessité de se décalotter lui même sous la douche par exemple pour faire sa toilette intime afin d'éliminer les sécrétions, appelées smegma, situées sous la peau du prépuce et qui peuvent être responsables de mauvaises odeurs et favoriser des petites infections de type mycosiques.
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