Le vagin de la femme : un organe intelligent
Le vagin de la femme est un organe génital interne qui s'étend du col de l'utérus à la vulve. Il a un rôle important dans la sexualité féminine et en particulier de permettre les rapports sexuels et l'accouchement.
Un organe très élastique
Le vagin mesure en moyenne 7 à 10 cm de long mais ses dimensions sont sujettes à de grandes variations notamment lors des rapport sexuels ou de l'accouchement de la femme. Du fait de sa très grande élasticité, il est capable non seulement de s'allonger mais également de s'élargir et ce principalement lors d'un rapport sexuel s'adaptant ainsi parfaitement à la forme du pénis en érection mais également lors de l'accouchement permettant ainsi le passage du bébé, gros de plusieurs dizaines de centimètres. En revanche, lorsqu'il n'est pas sollicité, il est aplati et ses deux parois se touchent.
Sa taille inquiète souvent les femmes qui se demandent s'il ne risque pas d'être trop large ou trop étroit pour un rapport sexuel satisfaisant.
Schéma du vagin : direction en position allongée sur le dos
Situé en avant du rectum et en arrière de la vessie, il est généralement courbé vers le haut donnant accès sur le col de l'utérus qui fait saillie à l'intérieur et qui est perceptible au doigt au fond du vagin.
Le point G
L'Allemand Ernst Grafenberg a décrit une zone située sur la paroi antérieure vaginale capable de provoquer un plaisir intense si elle est stimulée.
Cette zone riche en terminaisons nerveuses porte le nom de point G. Ce fameux point G serait situé chez la femme à 2 ou 3 cm de l'entrée du vagin sur la paroi antérieure.
Un intérieur humide
L'intérieur du vagin de la femme est recouvert d'une muqueuse épaisse qui présente de nombreuses rides ainsi que de nombreuses terminaisons nerveuses lui donnant une certaine sensibilité qui s'affinera avec l'expérience sexuelle. A noter que plus la femme est jeune, plus les parois vaginales sont ridées. Ces parois ont, en effet, tendance à devenir lisses avec l'âge.
La muqueuse vaginale produit en permanence différentes sécrétions afin de garder l'intérieur de cet organe génital toujours plus ou moins humide mais également pour le nettoyer en particulier des cellules mortes afin qu'il soit toujours propre. Certaines femmes trouvent que ces sécrétions sont trop abondantes et préféreraient ne pas en avoir.
Les sécrétions produites (sécrétions vaginales) sont normales lorsqu'elles sont inodores, de couleur claire ou légèrement blanchâtre et qu'elles ne sont pas accompagnées de sensations d'irritation ou de brûlure. L'abondance et la couleur des sécrétions vaginales seront différentes d'une femme à l'autre et selon les moments du cycle menstruel ainsi que durant la grossesse. Ces variations bien que normales peuvent parfois perturber temporairement la sexualité féminine. A noter que si ces sécrétions deviennent très abondantes, malodorantes et si elles entraînent une douleur alors ce peut être le signe d'une infection et il faut alors consulter son médecin afin de savoir exactement ce qu'il en est.
La glaire cervicale sécrétée par le col de l'utérus contribue également à cette humidité naturelle. Lors d'une excitation sexuelle, la lubrification du vagin est augmentée permettant, en plus de faciliter le mouvement du pénis, de diminuer son acidité naturelle dans laquelle les spermatozoïdes ne survivraient pas car trop acide.
Le pet vaginal
Le pet vaginal correspond à l'expulsion d'air par le vagin lors d'un rapport sexuel. Cette expulsion d'air est accompagnée d'un bruit caractéristique et est inodore. Le pet vaginal est un phénomène physique naturel qui apparaît lorsque de l'air pénètre à l'intérieur. Cette entrée d'air peut avoir lieu lors d'un cunnilingus ou lors des mouvements de va-et-vient quand le pénis n'est pas complètement en contact avec les parois vaginales. A noter que le pet vaginal bien que naturel provoque chez certaines personnes un sentiment de gêne.
L'hygiène du vagin
Grâce à son acidité naturelle, il peut se défendre contre la plupart des infections à l'exception des mycoses, qui ont une préférence pour les milieux acides comme terrain de développement. Du fait de cette acidité naturelle, une hygiène excessive est non seulement inutile mais peut également être nuisible à sa flore protectrice. En effet, l'utilisation répétée, notamment de savons antiseptiques, agresse plus la muqueuse qu'autre chose et a tendance à assécher et à irriter le vagin de la femme.
Il en est de même pour les douches vaginales (injection d'eau à l'intérieur avec ou sans produits nettoyants) qui sont à proscrire. Une récente étude publiée dans la revue Epidemiology et menée sur plus de 40 000 femmes révèle que la pratique de la douche vaginale serait associée à un risque accru de cancer de l'ovaire de 80 %. Une excellente raison pour limiter la toilette intime à la vulve et laisser le vagin s'auto nettoyer puisqu'il en a la capacité.
Source : Gonzalez, Nicole L.; O’Brien, Katie M.; D’Aloisio, Aimee A.; Sandler, Dale P.; Weinberg, Clarice R., Douching, Talc Use, and Risk of Ovarian Cancer., Epidemiology, 2016